lundi 23 janvier 2012

Les Pingouins de Magellan - Jour 109

Samedi 21 janvier, nous sommes allés visiter la réserve de Pingouins de Magellans, sur l'Isla Magdalena, à deux heures en bateau de Punta Arenas (25 000 pesos chiliens par personne). Chaque année, de septembre à avril, cette colonie d'environ 134 000 pingouins quitte les côtes brésiliennes et vient sur cette île. Là, ils se mettent en couple, et élèvent leurs bébés pingouins. Quand ceux-ci commencent à perdre leur plumage gris, et que l'hiver austral approche (avril-septembre) ils s'en vont à nouveau explorer les océans et retournent au Brésil.




Le bateau qui nous a amenés sur l'île à la rencontre de ses habitants. D'après la guide, les visites quotidiennes des humains stressent les animaux.
Un pingouin de Magellan adulte.
Dans la société des pingouins de Magellan, c'est le mâle qui creuse et prépare le nid, avant l'arrivée de la femelle. Les petits s'y blotissent en attendant que leurs parents reviennent de la pêche et les nourrissent de bec à bec.
Gaetan a assisté à une conversation houleuse entre deux pingouins à propos de poisson ou je-ne-sais-quoi...

Gaetan et Marion, version pingouin.
Une femelle pingouin pond généralement deux oeufs. Les bébes ont un plumage gris qui tombera bientôt.
L'île est couverte de pingouins et de goéland, il n'y a rien d'autre, à part un phare, et les nids, des trous dans le sol, partout.
Un jeune pingouin ado, entre deux âges.
Portrait de famille.
Au premier plan, les pingouins qui rentrent de la pêche en marchant à la queue-leu-leu.  Au fond, les goélands, et le détroit de Magellan.

Parque Pali Aike - Jour 108

Depuis jeudi 18 janvier, nous sommes à Punta Arenas, la ville la plus au sud du Chili, tout près de la Terre de Feu, au bord du célèbre canal de Magellan. La ville est un point de départ pour des excursions dans la région. A notre auberge, Hospedaje Independencia (un de nos coups de coeur), nous avons fait connaissance avec des Suisses, Sophie et Francois, qui avaient loué une voiture et nous ont proposé d'aller explorer le Parque Pali Aike. En moins de temps qu'il ne faut pour le dire, nous étions sur la route...

"Protégeons-les"
En route pour l'infini patagonien...
Marion, Sophie, Francois et Gaëtan à l'entrée du Parque nacional Pali-Aike
Paysages lunaires, volcaniques, étranges aussi avec ce rond vert clair au milieu du grand vide...
Le Parc Pali-Aike, c'est le paradis des aninaux, nous avons observé une dizaine d'espèces différentes, à commencer par les guanacos, lointains cousins du chameaux (ce sont des camélidés), qui peuplent le parc. Sur la photo, les deux guanacos du milieux sont des jeunes, certainement nés fin 2011. Autres animaux vus , mais pas en photo sur ce blog : un tatou, un putois, un flamand rose, un lièvre "gigantesque", une souris et des oiseaux de proie.


Un naudou, cousin de l'émeu.
A l'entrée du parc, près de la maison du garde, une petite famille de renards gris semi-apprivoisés attendait certainement sa pitance. Devant, la mère attentive au moindre mouvement, derrière, ses petits.
Un petit renardeau gris, si mignon !
Les pumas sont au nombre de six dans le parc, mais nous n'en avons pas croisé, car ils ne sortent qu'à la nuit tombée pour chasser, notamment le guanaco (ici les restes d'un bassin et de la colonne vertébrale).

Le parc Pali-Aike est une ancienne zone volcanique. Une gigantesque coulée de lave séchée le traverse (et va jusqu'en Argentine, car nous étions tout près de la frontière).

Un guanaco devant la coulée de lave.
C'est un champs noir, dur, figé, sur lequel on marche en pensant à cette lave qui bouillait il y a des milliers d'années et qui a tout ravagé sur des kilomètres et des kilomètres.
Nous avons marché dans un vieux cratère qui a été fréquenté il y a 10 000 ans par des indigènes. 
Nous avons observé d'en haut, cet autre cratère. Le volcan s'est effondré sur lui-même. Pour les indigènes, cet endroit était mauvais, plein d'esprits maléfiques.

Sophie et Francois marchent vers une petite lagune.

La Patagonie, c'est cela : de grandes étendues de steppe, du plat herbeux à l'infini, et aussi beaucoup de barrières pour délimiter des estancias, ces énormes propriétés dédiée à l'élevage du mouton, importé sur le continent au XIXe siècle.
Il est 21h30, et le soleil se couche enfin au bout du monde...

mardi 17 janvier 2012

De Puerto Montt á Puerto Natales (Jour 101 à 104)

Pour nous rendre à Puerto Natales, nous avons pris un ferry de marchandises (aménagé pour accueillir des passagers). C'était un peu la croisière s'amuse sur les fjords de Patagonie à bord de l'Evangelista...


Nous sommes partis de Puerto Montt vendredi 13 janvier vers 17h30. Le temps a été magnifique durant toute la traversée...




1700 kilomètres à parcourir en 3 jours au milieu des fjords, avec une petite sortie sur l'océan Pacifique, avec toute une cargaison. Et de nombreux passagers francais, anglais, allemands, suisses et chiliens...




Nous étions dans une petit cabines à 4, que nous avons partagée avec Régine et Pierre. On était un peu à l'étroit, c'est sur, mais vu qu'il faisait un temps magnifique, nous étions tout le temps sur le pont, à observer la mer et tenter d'apercevoir des baleine, pingouins et castors...

Dans la cabine B-165...


Sur le pont, au soleil.
Les lunettes de soleil sont de rigueur en pleine mer !
Jeu d'échecs géant pour s'occuper...

La cabine de pilotage
Cours de yoga
Contemplation...
Le magnifique glacier Tempanos, clou du spectacle !



Nous n'avons jamais été aussi près du Pole Sud ! D'ailleurs, le soir, quand on regarde vers le sud, on voit toujours de la lumière dans le ciel : le soleil ne se couche plus ! Nous sommes maintenant à Puerto Natales, pour 2 jours, avant de continuer notre route, toujours plus bas, direction Punta Arenas, notre dernière étape au Chili avant de passer en Argentine et d'aller à Ushuaia... Youpi !

Puerto Montt (jour 97 à jour 101)

Je n'ai que deux choses à dire sur Puerto Montt...



 CHURROS !



Et... SHOPPING !

mardi 10 janvier 2012

Ile de Chiloé (Jour 90 à 97)

Du 2 au 9 janvier, nous sommes allés faire un tour sur l'ìle de Chiloé

Cliquez ici pour voir la carte.

Nous sommes tombés sous le charme de cet endroit beau, calme, balayé par le vent du Pacifique, cet endroit nature où la météo change vite, cette île qui regorge de légendes mystérieuses...
Nous avons pris un bus de Puerto Montt et traversé un bras de mer durant une petite  demi-heure.



Notre bus nous a conduit jusqu'à Castro, ville principale, au centre de l'île. Nous y sommes restés une nuit avant de faire à nouveau 2h de minibus pour rejoindre la calme et tranquille Cucao, installée dans un petit fjord, au bord du Pacifique.


Depuis la fenêtre de notre chambre, à l'auberge Fogon de Cucao, nous avions cette vue ci-dessus. Un endroit parfait pour se relaxer, observer la faune et la flore, et notamment ces oiseaux prédateurs qui ressemblent à des faucons et qu'on voit partout.


Nous avons fait un tour sur la plage. Les gardiens du parc national se chargent de nous rappeler que nous en sommes pas à l'abri de tremblements de terre et de leurs conséquences... En 1960, un terrible "terremotto" (tremblement de terre) avait complètement détruit la ville d'Ancud, située au nord de l'ìle.


Le lendemain de notre arrivée à Cucao, nous sommes partis pour une randonnée de 2 jours. Objectif : arriver jusqu'à la plage de Cole-Cole. 25km aller, 25km retour, dont une grosse partie (12 km) en remontant la plage. Pas de chance, le matin du départ, le ciel était gris, voire carrément brumeux, mais qu'importe, rien ne nous arrête, avec, toujours, le sourire !!!


L'ambiance était assez "mystique" (une expression que j'ai dû dire au mois 10 fois pour tenter de décrire l'ambiance). Un temps parfait pour faire naître ces  mystérieuses légendes... Notamment celle du "Caleuche" (prononcez Kaléoutché), un vaisseau fantôme qui se cache dans la brume... Nous étions bel et bien au bout du monde, là où, comme le croyaient nos ancêtres, la terre (plate) s'arrête et les océans tombent dans le néant...


Après 12 kilomètres de marche sur le sable (bien éprouvant pour les genous), nous avons traversé un pont et avons retrouvé un sentier plus stable.On n'y voyait goutte, comme dirait l'autre. Nous sommes arrivés à Huentemo.


Nous n'avons pas vu le Caleuche, ni ses marins prisonniers obligés d'y travailler 100 ans. Par contre, nous avons croisé cette petite horde de chevaux à demi sauvages... C'était magnifique, magique, que dis-je... Mystique !


Nous avons fait halte à Huentemo où nous avons décidé de laisser nos affaires dans un hospedaje (maison d'hôte) avant de continuer la balade jusqu'à Cole-Cole. C'est un couple très gentil qui nous a accueillis. La petite dame vit là depuis toujours. Une fois par mois, elle va à Castro, la ville principale de l'île.


Nous avons fait la connaissance de Chuiquitine, le petit chien de 3 mois qui jappait et nous suivait partout.


Nous avons repris notre route et avons marché encore deux heures pour arriver à la plage de Cole-Cole. A ce moment-là, le ciel s'est dégagé. On se croyait sur une plage désertedu Pacifique... Ah, mais en fait, si ! C'était bien une plage déserte du Pacifique ! Par contre, nous n'avons pas pu y rester très longtemps, à cause de grosses bestioles volantes qui nous harcelaient et qui piquaient. C'est la plaie du sud du Chili, et elles sont là tout le mois de janvier...



Nous avons donc rebroussé chemin et sommes revenus à Huentemo pour y passer la nuit.


Le lendemain, nous avons repris la route en sens inverse. Cette fois, le beau temps était de la partie, ce qui nous a fait découvrir le paysage sous un tout autre aspect.


Nous avons traversé le pont dans l'autre sens...


Et refait nos 12 kilomètres à pied sur le sable avant d'arriver à midi à Cucaco. Le soir, nous avons profité du coucher de soleil. La photo ci-dessous a été prise aux alentours de 21h30. Les jours sont longs sur Chiloé car nous commencons à être assez bas par rapport l'équateur ( et aussi parce que nous sommes en plein été). Sur la même latitude,  il y a la Nouvelle-Zélande, et rien d'autre que les océans...



Le 6 janvier, nous sommes partis de Cucao. Après un arrêt d'une nuit à Castro, nous sommes allés dans le village de Tenaun, sur la côte est de l'île. 


Le village vient de rénover sa très jolie église qui sent encore la peinture...


Nous avons fait un petit tour en bateau jusqu'à l'île de Mechuque (d'où le sourire ravi de Gaëtan).


Sur cette île (mais aussi à Castro), on peut voir des maisons sur pilotis, appelées palafitos.



Samedi, nous avons quitté Tenaun sous la pluie. Nous avons dû repasser par Castro pour arriver au nord de l'île, dans la ville d'Ancud, où nous avons passé une nuit avant de quitter Chiloé.

Nous sommes à présent à Puerto Montt, port industriel de la région, où nous prendrons bientôt le Navimag, bateau qui nous emmènera jusqu'à Puerto Natales après 4 jours et 3 nuits de traversées des fjords...